Nos cœurs en Terre
texte David Wahl
conception et réalisation David Wahl et Olivier de Sagazan
mise en scène Gaëlle Hausermann
Une nouvelle saison s’ouvre, venez voir les artistes !
Et pendant que, vous public, vous admirerez les belles troupes – joyeusement grandes cette saison –
qui viendront enflammer nos plateaux de propositions riches et variées, elles vous regarderont, vous, dans la salle.
Ce qu’il y a à voir de la scène n’est pas moins beau et essentiel que ce qui se passe sur les planches :
une assemblée, diverse et plurielle, qui porte un même espoir : vibrer à l’unisson. Faire chœur de nos différences,
ne pas se contenter de nous-mêmes, de ce qu’on pense, s’indéfinir, se désimplifier, se surprendre.
Peu importe à ce moment-là qui regarde, ce qui compte c’est l’acte de voir, ensemble.
Le public se présente anonyme et les artistes aussi se sont délestés de leur nom pour endosser des rôles.
Pour un temps, personne n’est qui il est, il y a bien assez à faire avec la fable qui se joue pour s’embarrasser de nos fictions personnelles.
Dans cet espace soulagé un temps du masque de nos identités, ne reste que l’acte de jouer,
et les actrices et les acteurs sont autant dans la salle que sur scène. On échange des regards,
on entrecroise nos visions, chacun tend son attention vers l’autre. Le plateau écoute la salle pour percevoir ce qui se joue quand il joue ;
le public se nourrit de ce qu’il perçoit pour que fleurisse son théâtre de visions intérieures.
On se fait des œillades en toute liberté. Un flirt. Un rêve de partage. Rêve intempestif dans ces temps de grandes crispations,
mais c’est résolument le nôtre. Une pratique où chacun joue son rôle pleinement, pour que se dévoile quelque chose de notre être commun.
Elle requiert de nous l’enfance qui marie le plus grand des sérieux avec la plus grande légèreté.
Rien n’y est grave puisque « c’est pour de faux » ; tout y est possible puisque « on dirait que » ;
nous pouvons pénétrer jusqu’aux recoins les plus obscurs de nos âmes puisque nous sommes conduits par le plaisir et la joie du jeu.
Peut-être est-ce en cela que le théâtre est un espace éminemment politique.
Merci à vous de l’animer. Applaudissements nourris et rappels nombreux.
Clément Poirée
texte David Wahl
conception et réalisation David Wahl et Olivier de Sagazan
mise en scène Gaëlle Hausermann
conception, écriture et mise en scène
Julie Bertin, Jade Herbulot – Le Birgit Ensemble
texte Carine Corajoud en collaboration avec Dorian Rossel
conception et mise en scène Delphine Lanza, Dorian Rossel