À la Saint-Jean, sous le soleil de minuit, Les trolls sont de sortie nous dit Strindberg. C’est une nuit festive et magique placée sous le signe de l’amour et de la fécondité de la nature. Cadre idéal pour un huis-clos nocturne et tragique entre Julie, la jeune aristocrate, et Jean, le valet de son père, sous le regard de Kristin, la cuisinière. En toute liberté, la fille du comte invite le valet à danser. Les valeurs sont inversées. Danse et alcool aidant, il arrive ce qui devait arriver… « Vous prenez vos jeux trop au sérieux, c’est ça qui est dangereux ! » lui dit Jean. À l’orgueil de Julie répond celui de Jean. Cet affrontement entre eux n’est donc pas seulement une lutte des classes mais également une lutte de pouvoir entre une femme et un homme.
Moderne amazone, Julie est, en définitive, l’arbitre final, elle est « son propre oracle ». Un moment de liberté, ça se paie très cher !
Sous la direction d’Élisabeth Chailloux, les acteurs évoluent dans un long plan séquence, comme dans un match de boxe, jusqu’à la mise à mort du plus faible. Est-ce une illusion de croire qu’on peut échapper à son destin social ?
avec Anne Cressent, Pauline Huruguen, Yannik Landrein scénographie et lumières Yves Collet et Léo Garnier costumes Dominique Rocher réalisation costumes Majan Pochard son Madame Miniature assistant à la mise en scène Pablo Dubott
production Théâtre de la Balance, subventionné par le ministère de la Culture ; Théâtre des Quartiers d’Ivry – CDN du Val-de-Marne coproduction et accueil en résidence de création ; résidence de création au Théâtre de la Tempête.