A la mort de Cosmo, célèbre comédien-clown, s’ouvre une improbable audience où comparaissent ceux qui, vivants ou disparus, ont eu part à son destin. Dans l’entrelacs de leurs témoignages se dessine le portrait d’un homme qui « de mille fils de couleur tissait une vaste tapisserie bariolée » et qui, surtout, servait de réflecteur aux sourdes passions d’un village sans âme et dont émerge, lumineux, l’amour déraisonnable d’Elke, son ‘adoration’. « Il était comme un miroir dans un kaléidoscope » ; et ce sont, au long de treize journées, vingt-cinq personnages qui donneront leur version, à moins qu’il ne faille, pour élucider les causes et les conditions de sa mort, faire aussi parler les plantes et les animaux, et le couteau qui l’a transpercé. L’enquête policière cède le pas à une vertigineuse question sur l’identité et le tissu social, ce pêle-mêle des fantasmes. Ne serions-nous qu’une figure, un rôle dans la pièce, qu’à son insu, chacun écrit ? Par son architecture même, polyphonique, le roman de Nancy Huston appelle la scène. Où est Cosmo ? Dans la multiplicité des voix qui se rapportent à lui. « Où est l’espèce humaine ? Dans les fictions qui la constituent. »
avec Océane Mozas, Emma Gustafsson, Jeanne Lazar, Yann Lesvenan à l'image Olivier Balazuc, Azzedine Benamara, Clara Benoit-Casanova, Laurent Caillon, Sylvie Debrun, Daniel Delabesse collaboration dramaturgique Laurent Caillon collaboration à la mise en scène Clara Benoit-Casanova scénographie Laurent Hatat et Nicolas Tourte images Nicolas Tourte lumières Anna Sauvage espace sonore Antoine Reibre costumes Martha Romero
administration Véronique Felenbok diffusion Hélène Icart presse Murielle Richard
production anima motrix conventionnée par le Ministère de la Culture/DRAC Hauts-de-France et la Région Hauts-de-France en coproduction avec La Comédie de Béthune et avec le soutien du dispositif d'insertion de l'Ecole du Nord, de l'ADAMI et de la SPEDIDAM en coréalisation avec Le Théâtre de La Tempête.