J'aime Godot parce que la dramaturgie beckettienne s'y découvre. J'ai toujours été doublement fasciné par la pièce. D'abors son caractère clownesque, innocent : "ESTRAGON d'une voix mourante. Mon poumon gauche est très faible. Il tousse faiblement. D'une voix tonitruante. Mais mon poumon droit est en parfait état !" Ensuite bien sûr ce que tout le monde y perçoit de richesse ontologique... Il me semble que Beckett a réussi à rendre évident et clair l'ensemble conceptuel connu sous le nom de "dialectique du maître et de l'esclave" en tant que dispositif intériorisé qui produit nombre d'effets à l'extérieur, dans les relations humaines, voire dans l'Histoire. On a tendance, par esprit de sérieux et souci d'atteindre à l'universalité du propos, à aggraver la manière. Nous, nous irons à l'évidence du jeu, de la structure, nous jouerons Godot comme pour la première fois.
avec
Bruno Putzulu - Vladimir
Eric Caravaca - Estragon
Cyril Dubreuil - Pozzo
Gildas Milin - Lucky
Jean-Luc Orofino - Le Garçon
décor et costumes Gérard Didier
lumières Patrice Trottier
musique Ghédalia Tazartès
conception maquillage Reiko Kruk assistée de Frank Mignelli
peintures Chantal Petiot
assistante à la mise en scène Catherine Riboli
production ARRT, Catherine Vesperini, Les Chantiers de Blaye, avec la participation du Jeune théâtre national. La Compagnie ARRT est subventionnée par le Ministère de la Culture et de la Francophonie et la Ville de Paris.