«J’ai survécu à mes désirs. J’ai cessé d’aimer tous mes rêves.» (Pouchkine)
Sigismond, prince héritier de Pologne, vit au secret dans une tour depuis que le roi Basile a lu dans les astres que son fils livrerait le royaume à la violence. Au terme de son règne, Basile veut donner une chance à son fils en le soumettant à une épreuve : on transporte Sigismond endormi à la cour. Saura-t-il se comporter en prince ? Ce n’est qu’au terme d’un parcours riche en péripéties que Sigismond se montrera digne de porter la couronne, et c’est l’amour, sous les traits de Rosaura, sa jumelle en infortune, qui sera le grand agent de la métamorphose. Les thèmes croisés du rêve et de l’illusion, de la fatalité et de la liberté confèrent à cette pièce une portée universelle. Après La Nuit des Rois, Vie et mort de H. et La Baye, Clément Poirée, nouveau directeur du Théâtre de la Tempête, porte à la scène ce chef-d’œuvre du théâtre baroque espagnol.
avec John Arnold ou Bruno Blairet, Louise Coldefy ou Aurélia Arto, Thibaut Corrion, Pierre Duprat ou Julien Campani, Laurent Ménoret, Morgane Nairaud ou Louise Grinberg, Makita Samba, Henri de Vasselot ou Baptiste Chabauty scénographie Erwan Creff lumières Kevin Briard assisté de Nolwenn Delcamp-Risse costumes et masques Hanna Sjödin assistée de Camille Lamy musiques et son Stéphanie Gibert assistée de Michaël Bennoun maquillages et coiffures Pauline Bry collaboration artistique Margaux Eskenazi régie générale Farid Laroussi régie plateau, lumières et son Thibaut Tavernier, Nolwenn Delcamp-Risse, Julie Valette, Stéphanie Gibert, Ivan Paulik habillage Emilie Lechevalier ou Léa Delmas administration et diffusion Marie-Noëlle Boyer, Guillaume Moog, Caroline Sazerat-Richard (à la création), Aurélien Piffaretti, Amandine Loriol, Camille Charretier, Lola Lucas presse Pascal Zelcer.
production Théâtre de la Tempête, subventionné par le ministère de la Culture ; en coproduction avec la Scène conventionnée Théâtre et Théâtre Musical Figeac/Saint-Céré - Festival de Figeac ; avec la participation artistique du Jeune Théâtre national et le soutien de l'Adami (captation vidéo).
Calderon, l'étoffe du rêve. Clément Poirée met en scène avec intelligence La Vie est un songe et dirige huit comédiens très inspirés dans un décor de pénombre signé Erwan Creff.
L’ambiance créée est envoûtante. Et Clément Poirée a su y ajouter une dimension burlesque. Qui rend paradoxalement la pièce plus sauvage. La présence généreuse et puissante de Makita Samba élargit constamment le propos. L’idée est belle.
Clément Poirée, signe une adaptation étincelante de « La vie est un songe » de Calderón, dans un théâtre de la Tempête rénové. Tour à tour onirique, burlesque, tragique et épique, le spectacle passe à la vitesse d’un rêve éveillé.
Clément Poirée propose une approche lumineuse du conte noir de Pedro Calderon de la Barca. Il occupe la totalité de la grande scène du théâtre, recouverte pour la circonstance d’une épaisse couche de neige…
Poirée nous captive, nous perd, nous lâche, nous récupère avec ses interprètes géniaux malgré un texte relativement complexe. Les afflictions de ces personnages, leurs espoirs, les intrigues nous parviennent au coeur, nous font frémir, et nous interrogent sur la nature humaine dans son théâtre du quotidien. Le texte coule comme de source, emporte nos résistances et nous entraine. Se laisser porter… surtout.
Pour son premier spectacle en tant que nouveau directeur du Théâtre de la Tempête, Clément Poirée a choisi de s’attaquer au chef d’œuvre métaphysique et baroque de Calderón, La Vie est un songe. Une entrée en matière plus que prometteuse.
Une mise en scène savamment orchestrée par Clément Poirée. Dans la lignée du théâtre baroque espagnol, ce spectacle aux accents métaphysiques est un réel petit bijou. Venez découvrir ou redécouvrir le chef-d’oeuvre du 17ème siècle de l’auteur espagnol Calderón au Théâtre de la Tempête, dans le très beau site de la Cartoucherie !
La pièce fait entendre avec brio les pensées philosophiques de l’auteur de même qu’elle fait voir avec inventivité toute la comédie de la réalité qui se joue devant nous, pour nous, et parfois de nous.
Clément Poirée, nouveau directeur du Théâtre de la Tempête, a su donner un bon coup de souffle moderne et dynamique au chef-d’œuvre de Calderón, sans pour autant le dénaturer, notamment dans sa direction d’acteurs. On rit beaucoup ! Et rire, c’est quand même très rigolo !
Le spectacle est splendide. Chaque comédien incarne son personnage entre songe et réalité procurant un joyeux plaisir de théâtre. Clément Poirée a su joindre tous ces talents au sien. Et la pièce, où on ne s’ennuie jamais, honore Calderon et offre de merveilleux moments de théâtre !
L’orchestration de cette œuvre hybride par Clément Poirée introduit un souffle épique adapté et en révèle la portée essentielle, dans l’articulation de ses différents registres et tonalités, du tragique au burlesque. (…) Le plaisir de savourer une création qui témoigne d’une grande théâtralité.
Le spectateur plonge avec les personnages dans un doute profond sur ce qui est réel et ce qui relève du songe, loin de toute référence réaliste, dans une exotique Pologne.
Nommé à la direction du Théâtre de la Tempête en janvier dernier, le metteur en scène Clément Poirée ouvre la saison 2017/2018 avec La Vie est un songe de Pedro Calderón de la Barca. Une œuvre entre conte métaphysique et fable politique qui nous plonge dans un monde où la réalité n’est jamais sûre.
