Urfaust - ou Faust originaire, 1775 - est la matrice du Faust que nous connaissons, remanié et publié trente ans plus tard. Le manuscrit, miraculeusement conservé, n'a été retrouvé qu'en 1887. Cette oeuvre de jeunesse puise son inspiration dans la littérature populaire, dans le théâtre de foire et dans le fait divers : une jeune fille exécutée pour infanticide. De l'ancienne légende du mage et du savant, Goethe délaisse la dimension folklorique : pas de pacte signé avec le sang, pas de sabbat des sorcières ; Méphisto n'est sans doute qu'un alter ego. Faust a soif d'autres connaissances et d'autres émotions : c'est un homme libre qui s'aveugle en cherchant « la vraie vie »… Il cristallise les fantasmes de possession d'une âme insatisfaite, et seul l'amour de Marguerite saura muer la volonté de puissance en connaissance du coeur avant de se fracasser tragiquement sur la violence de la société, et de mener à la folie. La combinaison du tragique et du bouffon, la compression explosive de la fable, la crudité du langage font de Urfaust aujourd'hui la version la plus intense du drame, la plus proche de notre sensibilité. « Un chef-d'oeuvre jeté sous la forme d'une esquisse admirable. » B. Brecht
avec
Frédéric Cherboeuf
Vincent Berger
Marie Kauffmann
Juliette Poissonnier
Etienne Durot
Baptiste Chabauty
dramaturgie Bernard Pico
scénographie Nathalie Holt
lumières Marc Delamézière
musique Alain Bruel
costumes Hélène Kritikos
vidéo Arthur Colignon
maquillages et coiffures Eva Gorszczyk
assistants à la mise en scène Albane Aubry et Etienne Durot
peinture et sculpture Thierry Dalat
fabrication des costumes Anne Versel et Martine Houseaux
régie générale Nicolas Guellier
production Compagnie G. Bouillon. En coréalisation avec la Scène Nationale d'Angoulême.