John Ford, une génération après Shakespeare, clôt le cycle des grands dramaturges élisabéthains. Folie, vengeance, adultère constituent les thèmes majeurs de la période dite jacobéenne. Fougueuses et sombres, ces pièces ne permettent d'espérer aucun retour à l'ordre et traduisent le cynisme d'une époque de transition. Annabella pousse le principe à son comble : aucune promesse n'est honorée, aucune loi respectée, pas même l'interdit majeur, celui de l'inceste. Enceinte de son frère Giovanni qui est éperdument amoureux d'elle, Annabella épouse un de ses soupirants, Soranzo, lequel découvrant son infidélité se met à la recherche de l'amant. Averti d'un guet-apens, Giovanni médite sa vengeance… Artaud : « Une vraie pièce de théâtre bouscule le repos des sens… Annabella, c'est l'absolu de la révolte, c'est l'amour sans répit, et exemplaire, qui nous fait, nous spectateurs, haleter d'angoisse à l'idée que rien ne puisse jamais l'arrêter. Si l'on cherche un exemple de la liberté absolue dans la révolte, l'Annabella de Ford nous offre ce poétique exemple lié à l'image d'un danger absolu. »
avec
Justine Bachelet
Elsa Grzeszczak
Tatiana Spivakova
Jean Claude Bonnifait
Baptiste Chabauty
Frédéric Jessua
Thomas Matalou
Vincent Thépaut
Harrison Arévalo
scénographie Charles Chauvet
lumières et régie générale Marinette Buchy
costumes Julie Camus assistée par Fanny Véran
dramaturgie Vincent Thépaut
diffusion Gabriel Buguet
attachée de presse Francesca Magni
production La BOITE à outils en coproduction avec le Collectif Curry Vavart. Avec la participation artistique du JTN, le soutien de l'Adami et de la Ville de Paris. Résidences : La Loge Paris, le Monfort Théâtre, la Villa Belleville et le Shakirail.