Beckett, Ionesco, Adamov, la tro?ka fondatrice du « théâtre de l'absurde » a bouleversé les années 1950. Une révolution du langage théâtral. De ce trio innovant, Beckett sera nobélisé, Ionesco académisé. La postérité oubliera Adamov, salué pourtant par Vilar, Blin, Serreau, Planchon. Pièce méconnue au titre significatif, écrite juste avant Ping Pong, Les Retrouvailles reste une oeuvre à déchiffrer. Un jeune étudiant en droit rate le train qui devait le ramener chez sa mère et sa fiancée, se voit accosté par ?la plus heureuse des femmes? et la jeune Louise. Sur un ton qui est celui du cauchemar burlesque et de la régression bouffonne, Edgar se retrouve prisonnier d'un huis clos onirique. Serions-nous devant le portrait-confidence d'un auteur qui avouait : « Je suis séparé. Ce dont je suis séparé, je ne sais pas le nommer. Mais je suis séparé », évoquait « le curable et l'incurable des choses », mais reconnaissait que « les mots sont la dernière bouée de sauvetage de ce monde qui s'en va » ?
site internet de Gabriel Garran
avec
Marie-Armelle Deguy - La plus heureuse des femmes, la Mère
Soazig Oligo - Louise
Stanislas Roquette - Edgar
Estelle Sebek - La Jeune fille
scénographie Jean Haas
lumières Philippe Groggia
costumes Hanna Sjödin
espace sonore Pierre-Jean Horville
assistant à la mise en scène Bruno Subrini
production Le Parloir contemporain, avec le soutien de la Direction générale de la création artistique, en coréalisation avec le Théâtre de la Tempête