Après Othello en 1999 – et dans le cadre d'une résidence à Dakar – j'ai voulu, avec Hamlet, poursuivre l'exploration de l'œuvre de Shakespeare en y intégrant certaines questions de l'Afrique actuelle où les traditions - mariage forcé, importance des morts, vengeance filiale - restent fondamentales. Ne dit-on pas en Afrique que « les morts qui n'ont pas de vivants sont aussi malheureux que les vivants qui n'ont pas de mort » ? Notre Hamlet devient l'histoire d'une femme : Gertrude, mère d'Hamlet, contrainte selon les coutumes à épouser un homme plus âgé qu'elle. De cette union forcée naît le jeune prince. Cependant, Gertrude aime Claudius, frère de son mari, et décide d'utiliser à son avantage la coutume selon laquelle « le petit frère peut hériter de la femme de son aîné à la mort de celui-ci », en participant avec son amant à l'assassinat de ce dernier. J'ai choisi le registre de la tragi-comédie pour présenter les réalités d'une Afrique confrontée à l'évolution du monde.
avec
Marina Ahoui
Maïmouna Doumbia
Momo Ekissi
Hugues Serge Limbvani
Kaf Malère
Jacques Eric Mampouya
Criss Niangouna
Addoulaye Seydi
scénographie-décor, musique Hugues Serge Limbvani
lumières Pierre Gilles
costumes Ndiassé
production Boyokani company, avec le soutien de l'AIF (Agence intergouvernementale de la francophonie), du Fonds culturel Sud (Suisse) et de RFI.