Après un début kafkaïen, mêlé de grotesque et de farce, où Blanc et Noir (Kakatika et son sbire) accumulent les bavures, le récit, suivant l'art du conte, avance là où le poète-philosophe entend nous mener : réponds à la question « qui es-tu ? » et le monde, où rêve et réalité dialoguent, ouvrira ses portes. Cette quête, au sens des plus anciennes légendes – je pense aussi à celle du Graal – nous conduit à l'essentiel : la nécessité pour un peuple, ou un individu, de se connaître, avec l'espoir qu'il ne soit pas « trop tard », et le retour à la lumière et à la vie invoqué à la fin du récit… Le titre Mélédouman, le prince sans nom, montre clairement, me semble-t-il, selon quelle ligne de force du roman nous avons construit cette adaptation.
Philippe Auger
avec
Fortuné Bateza (Congo) - le commandant Kakatika
Paterne Boungou Gouma (Congo) - conteur
Patrice Kivili (Congo) - musicien conteur
Abdon Koumbha (Congo) - conteur
Marcellin Kiwassi (Congo) - Mélédouman
Alphonse Mafoua (Congo) - musicien conteur
Alex Herabo Maleba (RDC) - conteur
Eric Mampouya (Congo) - Gnamien pli, le Père Joseph
Stanislas Matingou (Congo) - l'instituteur Adé
France Ngo Bock (Cameroun) - conteuse
Faustin Nsakanda (Congo) - musicien
Darelle Sita (Congo) - Ebah Ya
coordinateur du projet Antoine Yirrika (Congo)
décor Erwan Creff assisté de Anabel Bicelli et Caroline Aouin
direction musicale Mampouya Mam'Si (Congo)
lumières Jacob Bamogo (Burkina Faso)
costumes Betty Tembo (Congo)
son Stéphanie Gibert
production Afaa (Association française d'action artistique - programme Afrique en créations), Centre culturel français de Brazzaville, Association Tchicaya U Tamsi, ARRT, avec le soutien de l'Onda. Coproduction Théâtre des Quartiers d'Ivry. Remerciements personnels à Adel Hakim et Elisabeth Chailloux.