"Ayez la bonté, monsieur, de me laisser jouer, car je suis sur le point d'être heureux" Franz Kafka.
- Kafka ?
- Oui... La joie d'une rencontre, le désir de partager une vibration, d'accueillir ensemble cette parole singulière qui touche à l'intime de chacun, le renvoie à sa solitude, à sa nudité. 
- Le Journal nous convie à une traversée : ce n'est pas une oeuvre finie mais un atelier de phrases, un espace d'essais et d'expérimentations...
- Les notations sont autant d'éclats qui nous parviennent dans la simplicité, le désordre, la violence de leur origine. L'éclat dit le morcellement, la brisure, dit aussi l'intensité d'une lumière, mais encore le bruit et le cri... Ce que nous cherchons à propager c'est cette agitation émotionnelle plus qu'une intelligibilité.
- Chaque présentation de ce spectacle en mouvement sera un moment unique, imprévisible, non répétable. Et si "improviser, c'était rejoindre le Monde, ou se confondre avec lui ?" Deleuze.
- Ainsi donc, mettons-nous en déséquilibre, "que le risque soit notre clarté !"
- Tout cela fait désordre, convenez-en !
- Oui "justement ce n'est pas bien, que tu ne voies pas le trouble : car c'est dans le trouble que ça réside" Kandinsky.
- Vous l'avez saisi : il n'y aura de personnages ou d'histoires à suivre...
- Des enfantillages, vous dis-je ! Un tissu sonore et gestuel, "des petites expériences pour se convaincre plus nettement de l'existence de ce monde aussi bien que de la sienne".