Signes particuliers

Signes particuliers

d'après La misère du monde de Pierre Bourdieu
mise en scène Alain Timar

Madame Meunier affiche son nationalisme de cage d'escalier ; Ali et François traînent leur blues de banlieue entre béton et baston ; Lydia, la chômeuse, se cramponne aux traites impayées de sa maison ; les clodos, Nanou et Michel, à leur caisse en carton, sous un porche d'immeuble ; Abbas et Farida ferraillent autour d'immigration, malédiction et émancipation. Voici cinq histoires privées de petites gens privés d'Histoire. Toutefois leurs propos dépassent le cadre réel de leur pratique routinière et le statut social qui balise leur territoire. Pas de doute nous sommes tous concernés. Et ces gensqui "bloquent sur les mots", comme dit Ali, osent des images fulgurantes qui revitalisent la langue. Avec un sens du dialogue qui appelle la scène, ils vivent le vertige qu'ils décrivent. Ce qui le plus souvent les protège d'un découragement geignard, c'est un humour jubilatoire dans la manière simple et ramassée de traiter leur quotidien. Ce texte pourrait être un état des lieux de cette fin de siècle cannibale. Signes particuliers n'est cependant "ni un lot de revendications, ni un livre blanc, ni un cahier de doléances" et même si l'espérance n'est qu'un charlatan, ces déshérités refusent de jeter l'éponge. 

avec
Marcelle Basso
Paul Camus
Fouad Dekkiche
Magali Dieux
Michèle Laforest
Raymonde Palcy
Ivo Palec

scénographie Alain Timar
lumières Stanislas Pierre
costumes Stéphane Puault

production Ministère de la Culture et de la Francophonie, Conseil Régional Provence-ALpes-Côte d'Azur, ville d'Avignon, Conseil Général de Vaucluse, avec le soutien de l'Adami.

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