«Le théâtre me tarabuste, disait Céline, les avatars de Bardamu ont failli paraitre en plusieurs actes.» Heureusement il y a renoncé. La forme théâtrale ne lui a inspiré qu'une seule oeuvre, L'Eglise, bien inférieure à ses grands romans. En revanche quoi de plus «théâtre», profondément, que les délires haletants et furieux du Voyage au bout de la nuit, de Mort à crédit ? On comprend qu'ils aient séduit des amoureux du théâtre. Car ce langage-là va du corps au corps, charriant des sanies, des bulles de tendresse, des cris insupportables, le lamento pitoyable et harcelant du gibier traqué, toute la «vacherie» du monde.