Dire le premier émoi, ne pas avoir honte de raconter le premier baiser, ce n’est pas évident lorsque l’on n’a que vingt ans. La pudeur freine la confidence. Et pourtant si Eros ne venait pas nous visiter, l’humanité s’éteindrait bien vite ! Pour ce dernier volet du cycle « Face à leur destin », après Illumination(s) et F(l)ammes, Ahmed Madani a sillonné la France une année durant pour interroger une centaine de jeunes, des filles et des garçons en pleine puberté. En sont nés des récits intimes ici condensés et portés magnifiquement sur scène par une troupe de 9 acteurs et actrices qui n’ont pas froid aux yeux. Si parfois les mots sont bancals ou inaptes à capter ces moments d’épiphanie, qu’à cela ne tienne, on les danse, on les chante. Il faut que ça sorte coûte que coûte pour faire résonner ces voix de la jeunesse que l’on entend trop peu – ces corps chauffés à blanc dans l’espoir de mieux s’intégrer, de se fondre enfin. Que les mots jaillissent, que les corps exultent pour se libérer et peut-être aussi communiquer cet élan vital, rallumer la braise encore incandescente de toute une génération ! Un spectacle vibrant de désir, d’une énergie contagieuse.
avec Romain Bouillaguet, Aboubacar Camara, Nathan Mawatu, Marie Ntotcho, Julie Plaisir, Philippe Quy, Merbouha Rahmani, Jean-Baptiste Saunier, Izabela Zak assistanat à la mise en scène Issam Rachyq-Ahrad vidéo Nicolas Clauss son Christophe Séchet regard chorégraphique Salia Sanou assisté de Jérôme Kaboré lumières Damien Klein costumes Ahmed Madani, Pascale Barré coaching chant Dominique Magloire régie générale Arnaud Delaumeni production, diffusion Madani Compagnie Marion Humeau diffusion, développement Rachel Barrier presse Catherine Guizard et Nadège Auvray – La Strada & Cies
production Madani Compagnie en coproduction avec Le Grand T – théâtre de Loire-Atlantique de Nantes, la MC93 – maison de la culture de Seine-Saint-Denis de Bobigny, Fontenay-en-Scènes – Fontenay-sous-Bois, le Théâtre Brétigny – scène conventionnée arts et humanités, L’Atelier à Spectacle – scène conventionnée d’intérêt national de l’Agglo du Pays de Dreux, la scène nationale de l’Essonne – Agora-Desnos, la Maison de la Culture d’Amiens – pôle européen de création et de production, la Comédie de Picardie, Le Vivat – scène conventionnée d’intérêt national art et création d’Armentières, les Passerelles – Pontault-Combault, L’Azimut – Antony/Châtenay-Malabry avec le soutien de La Maison des Arts de Créteil, du Théâtre 71 – scène nationale de Malakoff, du Théâtre de Chelles, du Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, de la Maison des pratiques artistiques amateurs de Paris, du Safran – scène conventionnée, de la Maison du Théâtre d’Amiens, du Théâtre de Poche – Bruxelles, d’Houdremont – centre culturel de la Courneuve avec le soutien de la fondation SNCF, du ministère de la Culture, de la région Ile-de-France, du département du Val-de-Marne, du département des Yvelines avec la participation artistique du Jeune théâtre national en coréalisation avec le Théâtre de la Tempête
Le texte Incandescences d'Ahmed Madani est publié aux éditions Actes-Sud Papiers
Biographies
La Presse en parle
LE NOUVEL OBS
En évoquant en 15 séquences le déracinement ou le poids des traditions, la quête d'identité et d'amour éperdu, ces 9 acteurs flamboyants bousculent, déclenchent les rires et serrent le cœur.
Un très beau spectacle qui a le grand mérite de montrer des jeunes de banlieue pleins de dynamisme et de talents, eux qui sont trop souvent absents des scènes.
Neuf jeunes comédiens issus de quartiers défavorisés racontent avec une sincérité aussi drôle que touchante la découverte de l'amour et du désir. Une fresque formidable sur l'identité, les conventions et l'affirmation de soi.
Tout est impressionnant : l’écriture soutenue sans ignorer les codes langagiers de banlieue, la mise en scène au cordeau, la prestation des jeunes "comédiens", leur manière de soliloquer ou de se mouvoir, danser collectivement
C’est un spectacle plein d’énergie, drôle, espiègle, joyeux avec une belle écriture soutenue et poétique. Les 9 jeunes protagonistes réalisent une magnifique performance d’acteurs.
Entre injonctions et désirs d’émancipation, l’équation n’est pas simple à résoudre. Loin des idées toutes faites, les comédiens offrent un beau moment d’humanité partagée.
[À ECOUTER] Incandescences fait partie de la sélection de Stéphane Capron des spectacles du Off du festival d'Avignon 2019. à écouter dans l'émission Le Petit Journal de la Culture (2'57).
Dans le solaire dernier volet de la trilogie "Face à leur destin" d’Ahmed Madani, neuf jeunes comédiens non professionnels livrent leurs premières romances à la lumière de l’exil.
La réussite du spectacle doit beaucoup aux neuf interprètes "incandescents", à leur charisme et à leur engagement. Ils offrent le spectacle d'une fraternité chaleureuse et exigeante, d'un combat résolu pour dépasser les peurs et les préjugés.
Quelle réussite que ce troisième volet de la trilogie imaginée par Ahmed Madani pour raconter la jeunesse des quartiers populaires ! Une chronique sentimentale et intime, galvanisante, touchante etdrôle.
Les neuf comédiens habitent la scène avec une énergie sans pareille, nous régalent de leurs anecdotes, dansent, chantent… Du talent à l’état brut, un régénérant vent de fraîcheur.
Leur énergie à déballer tout ça est si vive ! Comme dans cette scène hilarante où le dialogue fuse par portables interposés dans la seconde. Car Madani a capté ça aussi : leurs bons mots. Pas seulement leurs maux.
Ils sont forts, puissants, magnétiques. Ils s'adressent à nous avec éloquence, fierté, drôlerie et, accompagnés par l'auteur et metteur en scène, nous invitent à découvrir une forme de sociologie poétique inédite où fiction et réalité s'entremêlent.
Ses comédiens ont un jeu naturel, ultra spontanés ils nous touchent au cœur au cours d’un spectacle qui ne débraye ni ne s’enraye. Des enchaînements, des transitions parfaitement soignées pour ces propos partagés dans un cadre visuel des plus esthétique.
Telle une œuvre pointilliste, Ahmed Madani procède par touches d’écriture : chaque interprète imprègne le corps de texte, précis et soigné… Apparaît ainsi, peu à peu, un tableau chamarré de cette jeunesse incandescente. Touchant et poétique.
Tous sont incroyablement beaux, éloquents, majestueux, drôles ou poignants. Jamais dans le surjeu, ils sont simplement eux, plein de morgue, de joie, d’espièglerie, de fragilité aussi. Ils sont notre présent, et notre avenir.
Madani montre et démontre une nouvelle fois que le théâtre a vocation à être un miroir du monde, à réunir les êtres humains, et qu'à ce double titre il est absolument, indiscutablement essentiel.
Il y a, en fait, tout ce qu’un jeune compte de désir et d’émois, de peur et d’espoirs – autant d’incandescences dont le feu brûle parfois le spectateur jusqu’aux larmes.
Il est certains spectacles auxquels il est impossible d’appliquer la seule grille des jugements esthétiques. Parce qu’ils engagent la vie. Ceux d’Ahmed Madani sont de cette sorte. Emplis d’une sève qui les porte et les transcende.
Bouillonnant de vie et d’énergie, pétillant d’humour et d’amour, un collectif de neuf interprètes, garçons et filles, qui chantent, dansent et clament leurs doutes et convictions avec audace et franchise.
Incandescences est un spectacle rare, un travail de fond cathartique et nécessaire, porteur d’espoir, de joie et de liberté au-delà des origines. Universel. A voir.
Coups de cœur Avec Incandescences, dernier volet de la trilogie "Face à leur destin" après Illumination(s) et F(l)ammes, Ahmed Madani met en lumière les rêves, souffrances et espoirs d’une génération. Un texte fort interprété avec puissance et justesse.
Un moment de théâtre d’une juste et grande sensibilité, que les ovations quotidiennes de la salle viennent confirmer. C'est beau et incontournable, à tel point que le spectacle est très rapidement complet.
Incandescences donne à voir des corps actifs, revendicatifs, rayonnant d’énergie, de drôlerie mais aussi de fierté dans la diversité culturelle et le respect de chacun.
Ces jeunes acteurs actrices occupent l'espace avec bonheur, dans un phrasé remarquable et une aisance chorégraphique que l'on doit souligner. C'est tonique, plein d'humour et de vitalité.