La découverte de deux pièces jamais montées

Ce stage sera axé autour de deux pièces en cours d’écriture : Le Rameau d’or et La Montagne. Elles constituent un diptyque autour d’un même thème :
 le voyage dans le monde des morts. Ces voyages initiatiques sont présents dans toutes les mythologies : L’Odyssée, L’Énéide, Les Métamorphoses, Gilgamesh... Ces récits merveilleux de la descente aux enfers sont appelés catabases (du grec ancien katábasis), c’est aussi un motif qui a toujours hanté la littérature dramatique. On le retrouve chez Aristophane comme chez Shakespeare ou Molière. Si Le Rameau d’or est une catabase, La Montagne traite d’un mouvement inverse : une élévation vers la lumière, soit une anabase. En travaillant sur ces deux pièces, nous expérimenterons deux formes : une forme épique et ancienne avec Le Rameau d’or, puis une forme contemporaine et mystique avec La Montagne.

Les lectures à la table

Nous passerons les premiers jours à parcourir toute la matière de ces deux pièces fleuves. Nous ferons des lectures de la totalité, puis nous nous arrêterons
 sur les scènes choisies par les stagiaires. Enfin nous commencerons un travail de précision autant sur 
la forme que sur le fond. Outre les deux pièces en cours d’écriture, nous enrichirons nos répétitions avec des textes dramatiques, épiques ou poétiques. Un corpus de textes sera proposé aux participants avec la possibilité de les travailler au plateau.

Le travail au plateau

Mon souhait est de poursuivre mon travail d’auteur-metteur en scène, main dans la main avec les acteurs et les actrices. Avancer ensemble avec les stagiaires sur le chemin de l’écriture avec nos doutes, nos difficultés et nos joies. Une réflexion chère à mon cœur sera aussi développée autour de la symbolique au théâtre : faire théâtre de peu et chercher la poésie par une distanciation purement théâtrale entre l’acteur et l’objet. Je défends un théâtre de la fable, de la parole, un poème où les acteurs et les actrices sont au centre du jeu. Il s’agit d’expérimenter, à partir d’une matière encore jamais montée, différentes formes de jeu pour éprouver la farce comme le drame, l’effusion lyrique comme le silence. En bref, faire feu de tout bois par le poème !

Simon Falguières