Xavier Durringer, jeune dramaturge et cinéaste français, fait théâtre de ce que l'on peut entendre tous les jours dans la bouche des jeunes, dans la rue, dans le métro, dans les cafés, sur les trottoirs des banlieues, ou ailleurs. Jeu social, jeu de mots. Gildas Bourdet : On va dire, Durringer, c'est pas dur à faire c'qu'y fait, c'est du réalisme ! Il écrit comme on cause... Sauf que c'est pas vrai... si c'est intéressant, c'est parce que Durringer, il imagine des pièces où on croit que c'est la réalité. Et  pourquoi, alors qu'on sait bien que c'est du théâtre avec un début, un milieu et une fin et donc que c'est du faux ? Peut-être que c'est parce que Durringer ça cause pas comme dans les livres où c'est tout expliqué c'que les gens pensent.. Une Envie de tuer sur le bout de la langue est l'histoire de six personnes que la solitude rassemble sur une place, un samedi soir, à côté d'une boîte de nuit. Désarroi. Qu'est-ce qui leur manque ? racines ? culture ? droit à la parole ? L'espace, les volumes, les corps qui s'ouvrent et se ferment les uns aux autres, sont unis dans une même énergie, une même circulation de souffle et de couleurs, pour raconter la grande humanité de gens ordinaires qui désespérément essayent de communiquer, de se rencontrer, de s'aimer,  de se séparer, de s'envoler... Un bout de terre dans l'espace, dans le vide, une pente où la vie oscille entre ciel et précipice, départ et immobilité, apparitions et disparitions, vérité et secret, entre espoir et chute : survivre, vivre ou mourir. Peut-on réellement partir ? Peut-on enfin être libre ?