Le théâtre invente une métaphysique bruyante et organique. Et parce que les spectateurs sont là qui écoutent regardent et entendent - pour peu que l'auteur prenne à ce jeu un malin plaisir -  l'œuvre revêt parfois la forme d'un casse-tête chinois à résoudre dans le temps de la représentation. Il suffit d'introduire fortuitement une nouvelle pièce dans la structure en composition pour qu'instantanément le point de vue du joueur change. Le texte est alors un objet clos, hermétique, que la représentation "active" de l'intérieur, et l'acteur un passeur dont la singularité contribue à constituer un mode de compréhension poétique. Un éclaireur pour un théâtre extra-ordinaire. Les personnages sont des rêveurs éveillés. La correspondance entre eux est ininterrompue et participe de l'architecture qui s'édifie, insolite et toujours en mouvement. Pour avoir partagé avec elle diverses expériences théâtrales et cinématographiques, je connaissais les fables en forme de pièges-à-jouer, les machinations poétiques qu'intrigue I.K. Patard. C'est la raison pour laquelle je lui ai demandé d'être l'auteur associé de notre compagnie : retour à la première hypothèse.