L'amour et l'érotisme furent parmi les thèmes majeurs de la poésie surréaliste. Mais en 1928, à l'initiative d'André Breton et de Louis Aragon, au 54 de la rue du Château, repaire, entre autres, de Jacques Prévert et Yves Tanguy, s'ouvrent les premières séances d'une forme d'enquête, quasi clinique, intitulée "Recherches sur la sexualité". Une entière franchise est exigée pour garantir la plus grande objectivité possible. Pari à haut risque quand il s'agit de personnalités aussi diverses et radicales que Benjamin Péret, Antonin Artaud, Man Ray, Queneau ou Eluard. Curieusement, les femmes, souvent au centre du débat, sont absentes ou presque muettes. Comment représenter des figures aussi marquées ? Leurs propos, s'ils renseignent sur le tempérament des intervenants, vont au-delà de leur historicité. Le processus d'enquête dévoile des personnages. Et s'ils tentent d'en savoir davantage sur les comportements sexuels de leurs amis, ce n'est pas par goût de la provocation, ni par plaisir pervers, mais bien pour tenter de découvrir la pierre philosophale de l'amour. Quel regard porter sur ces séances où la prépondérance du point de vue masculin n'empêche pas certaines confidences de devenir parfois de véritables aveux ? Les personnages seront joués par des femmes.
avec
Sandrine Attard
Hélène Babu
Véronique Bisciglia
Julie Brochen
Isabelle Cagnat
Anne Coesens
Léa Fory
Nathalie Goupil
Hélène Marteau
Isabelle Olive
Vincent Réjaud
collaboration artistique Véronique Bellegarde
décor Gérard Didier
costumes Charlotte Villermet
lumière Pierre Peyronnet
son Thierry Andrieu
production Compagnie Boomerang avec l'aide de la Drac Lorraine, du Conseil régional de Lorraine et la participation artistique du Jeune théâtre national.