Dans la tauromachie de salon, il n'y a pas de blessure matérielle, seulement des coeurs blessés. L'espoir naît comme le rêve fait irruption dans la réalité. Ici, le mauvais sort ne peut être déjoué que par l'ironie. Ici, la mort est simulée comme au théâtre. Ici, le taureau ne vient pas quand on l'appelle. Nous sommes dans l'art dramatique. Avec un gigolo, aventurier douteux et oisif, une veuve en mal d'amour, malade et désespérée, et une petite bonne maléfique qui joue les entremetteuses, Didier Carette resserre, dans sa dramaturgie, les éléments de la "comédie espagnole". Il nous montre un univers éperdu, misérable et irréductiblement vicié. C'est un lieu où l'on se sent tangent au monde et à soi-même, dans un jeu de cache-cache, de déplacements, un déploiement de roueries et de retournements, une sorte d'illusionnisme dont l'enjeu est cette vie humaine qu'il s'agit de sauver ou d'élever au niveau de véritable magie. Au centre d'un espace circulaire, un homme nu, qui n'a nullement besoin de muscles pour toréer mais d'un poignet, s'entraîne encore et encore à saluer, inlassable et appliqué.
avec
Serge Avédikian
Maria Verdi
Nathalie Cerda
scénographie et costumes Jean-Pierre Manu
peinture et accessoires Nicole Princet
lumières Arnaud Veyrat
musiques Jean-Marc Padovani
assistante à la mise en scène Laurie Marsoni
production Compagnie Nelson Dumont avec l'aide à la production du Sorano, Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées et de la Ville de Ramonville. Avec le soutien de la Drac Midi-Pyrénées, du Conseil Général de la Haute Garonne, du Conseil Régional Midi-Pyrénées, et de l'Adami. Avec la participation du Théâtre des Nouveautés de Tarbes, de la Scène nationale de Bayonne et du Sud-Aquitain, du Centre culturel de l'Albigeois Scène nationale, de la Maison des Jeunes et de la Culture de Rodez et de la ville de Toulouse.