Cette Allemagne où commence la quête du père, est celle de tous nos cauchemars.
Espoir noir brûlé par trop de phoshore.
Espace vide marqué de trop grandes douleurs.
Pays d'ombres où toute musique est mortes, où les mots sont devenus imprononçables.
Cent ans après Heine, ce sont les mêmes paroles et les mêmes larmes :
"Que je pense à l'Allemagne dans la nuit,
Et le sommeil me fuit.
Je ne peux plus fermer les yeux
Et je pleure..."
Comment oublier l'oubli, retrouver la mémoire, effacer l'ineffaçable ? Quelle musique couvirira les fifres et les tambourins qui scandaient les pas d'Hitler à Nuremberg ?
La guerre demeure sur le seuil. Mais le pouvoir du théâtre est assez grand quelquefois pour désarmer les mots.
Vater Land est aussi le pays de nos espoirs.