La Vie est un songe fut d'abord une comedia avant de devenir un auto-sacremental. D'un côté donc une espère de drame de cape et d'épée, avec ses galopades de western, ses farces moliéresques, ses débats sartriens. De l'autre, un drame rituel. De l'un à l'autre, le gracioso différent du clown shakespearien et du valet moliéresque mais qui tient de l'un et de l'autre, parce qu'il les double l'un et l'autre comme il renvoie son image inversée au maître, au roi, au dieu même, fou du roi et roi des fous.
Prince Sigismond naviguant sans boussole entre le sommeil et la veille, le rêve et le réel, la folie et la sagesse, Sigismond en proie à lui-même comme l'acteur à son masque, l'enfant à son ombre, et tout homme à son double !