En 1971, un jeune Portugais de 18 ans, Carlos José Figueras, vint en France pour chercher du travail, comme son cousin Augusto, établi dans la région parisienne depuis plus d'un and et ouvrier spécialisé dans une usine.
Mais un jour, Augusto et Carlos finirent trop tard une soirée dans un bistrot de la Porte de la Chapelle. Il n'y avait plus de métro pour rentrer. Augusto eut l'idée de voler une voiture. Mais ils furent arrêtés tous les deux, soupçonnés d'appartenir à une bande organisée. Carlos fut envoyé à la prison de Fleury-Mérogis.
"Désormais il est de l'autre côté de la barrière, retranché du monde."
Un jour, Carlos ne répondra pas à l'appel. On le retrouvera mort dans sa cellule : il s'est suicidé. Alors l'Administration pénitentiaire envoie un télégramme aux parents de Carlos : "Fils Carlos décédé prison". Mais les parents ne savent pas lire. Grâce au curé de leur village, ils comprennent qu'il s'agit de leur fils, qu'il est en prison. Ils achètent deux passeports, très cher, et partent pour Paris. Ils arrivent enfin à la prison et on leur apporte le cadavre de leur fils dans un sac en plastique.
C'est toute l'histoire. C'est un fait divers authentique. Une jeune femme, Anna, nous le raconte, par étapes, au début de chacune des neuf "situations" de la pièce.
Mais, cette pièce, c'est aussi autre chose...