François HIEN

Il est né en 1982 à paris et vit à Lyon depuis plusieurs années. Après des études de montage à l’iNsAs, à Bruxelles, il est réalisateur de documentaires pendant une dizaine d’années. Brice Guilbert – Le bel âge, sur le parcours de formation d’un jeune chanteur ; Saint-MarcelTout et rien voir, huis-clos dans une maison auvergnate entre deux femmes liées par un lourd secret. En 2015, il achève deux longs métrages documentaires : Kustavi, épopée intime en alexandrin, portrait croisé de deux femmes en quête de leur propre parole ; et Kaïros, portrait dans le temps d’une jeune femme traversée par la politique. Il réalise aussi plusieurs fictions, notamment Félix et les lois de l’inertie en 2014, et Le guide, court-métrage tourné dans le sud marocain. En 2019, il achève le film Après la fin, une fiction réalisée à partir d’images trouvées sur internet. Tous ces films ont circulé dans de nombreux festivals internationaux.

De 2012 à 2013, il crée et dirige pendant un an la section montage de l’institut supérieur des Métiers du Cinéma (l’isMC) à ouarzazate, au Maroc. Après avoir repris de 2010 à 2017 des études de philosophie par correspondance à l’Université paris X Nanterre, il écrit sa première pièce de théâtre, La Crèche, ainsi que sur le même sujet l’essai Retour à Baby-Loup, publié en 2017 aux Éditions peTrA. C’est l’occasion d’une bascule progressive de ses activités vers l’écriture et le théâtre.

Il rencontre le Collectif X, compagnie stéphanoise avec laquelle il collabore de longues années (il écrit notamment pour la compagnie la pièce L’Affaire Correra, reprise au TNp en 2021) ; et dans le même temps créé avec Nicolas Ligeon la compagnie L’Harmonie Communale, qui portera sur scène la plupart de ses textes, généralement mis en scène de façon collective : La Crèche, puis Olivier Masson doit-il mourir ? (Théâtre des Célestins, 2020), La Peur (Théâtre des Célestins, 2021). Dans ce cadre, il devient comédien, formé directement par ses camarades au plateau. À partir de 2020, la compagnie est associée au Théâtre des Célestins à Lyon, au Théâtre La Mouche à saint-Genis Laval, au Centre Culturel Communal Charlie Chaplin, scène régionale, à Vaulx-en-Velin et au service culturel de l’Université de strasbourg.
De 2019 à 2022, François mène un projet d’ampleur produit par l’opéra de Lyon, sur la révolte des canuts : Échos de la Fabrique, vaste fresque historique, musicale et politique, impliquant une soixantaine de personnes sur scène, créée en mai 2021 et repris en juin 2022 au Théâtre des Célestins. En 2022, il entame un nouveau projet d’ampleur autour de l’Éducation nationale, donnant lieu à une grande enquête participative et de nombreuses résidences, et qui a abouti à une création au TNP en janvier 2024.

Son théâtre est principalement publié aux Éditions Théâtrales (Olivier Masson doit-il mourir ? et La Peur en 2021, La Honte en 2022, La Crèche et L’Affaire Correra en 2023) et chez Libel (Échos de la Fabrique, 2022, Mort d’une montagne et Le Chat suivi de la Première Pierre, 2023 et Education Nationale, 2024). Il a par ailleurs publié un essai aux Éditions La rumeur Libre : Un théâtre sans absent, dans lequel il relate la résidence qui lui a permis d’écrire L’Affaire Correra.

Parallèlement à ce travail de compagnie, il écrit des pièces pour d’autres metteurs en scène : Jean- Christophe Blondel (La Honte), Julie Guichard (Gestion de colère), Éric Massé et Angélique Clairand (La Faute), philippe Mangenot (Millenal), Jérôme Cochet (Mort d’une montagne), le duo de marionnettistes Juscomama (Les géométries du dialogue), le circassien olivier debelhoir (Tombouctou) ou Yann Lheureux (Le Chat). Beaucoup de ses pièces ont été repérées par des comités de lecture : ceux du théâtre de la Tête Noire, du Théâtre de l’Éphémère, du CdN de Caen, de la Comédie poitou-Charentes, Troisième Bureau, À mots découverts... en 2021, il reçoit une bourse du CNL pour La Faute, tandis que La Peur est lauréat de la commission Artcena ainsi que des Journées des Auteurs de Lyon. En 2020, son premier roman, Les Soucieux, sort aux Éditions du rocher.

François Hien est père d’un enfant.

Au théâtre de la Tempête