CALENDRIER DES REPRÉSENTATIONS
• mardi et jeudi à 20h : Le Frigo / Macbeth (2h25)
• mercredi et vendredi à 20h : Le Frigo / Les Bonnes (2h25)
• samedi à 19h30 et dimanche à 15h30 : Le Frigo / Macbeth / Les Bonnes (4h)
« Un frigo, c’est la boîte du prestidigitateur la plus élémentaire quand on n’a pas de moyens », nous dit Copi. Exilé à Paris dans les années 60, l’auteur et dessinateur franco-argentin est une figure emblématique et déjantée de la scène et de l’affirmation du mouvement gay. Atteint du sida, il se sait déjà condamné en 1983 lorsqu’il écrit Le Frigo. « Je n’ose pas l’ouvrir. J’ai peur d’y trouver le cadavre de ma mère », confie L., le personnage principal. Qu’y a-t-il dans le frigo, dans nos frigos ?
Macbeth de Shakespeare et Les Bonnes de Jean Genet nouent à mes yeux des correspondances profondes et, tout comme Le Frigo de Copi, dévoilent, chacune à sa manière, nos monstres intimes, nos désirs les plus noirs, nos ressources les plus puissantes. Je cherche à tisser les liens sensibles qui font de ces trois pièces un seul spectacle et un seul parcours vibrant pour les spectateurs : un cheminement dans les recoins inavouables de nos âmes, à la recherche de ce qui est dissimulé, enseveli dans nos coeurs, scellé dans nos frigos intérieurs. Un parcours imprévisible, lui-même monstrueux.
Clément Poirée